Victor Morel, doctorant de l’équipe-projet Privatics, s’intéresse à l’information des usagers d’objets connectés : il est à la jointure entre le droit et l’informatique. Si j’utilise une application, je peux facilement donner mon consentement pour l’utilisation de mes données ; or aujourd’hui, les capteurs sont partout, ce qui représente de nouveaux défis en termes de transparence et de vie privée.
Il existe des obligations d’informer les utilisateurs qu’une collecte de leurs données est en œuvre, qui vont être renforcées par le règlement européen de protection des données (RGPD : règlement général sur la protection des données qui entre en vigueur en mai 2018). Sur l’écran : la map of things qu’il a développé permet la visualisation des appareils connectés dans une ville. Cette carte liste et représente les appareils qui collectent des données personnelles ; ils sont localisés par des marqueurs et des icônes spécifiques (si l’objet est une caméra, l’icône est une caméra). Quand on clique sur le pop-up , le type d’informations collectées apparaît. C’est un registre ouvert, tout le monde peut accéder à ces données. L’objectif à terme serait de tester le système dans de vraies villes, et de permettre à une instance neutre (ex : CNIL) de mettre en perspective les informations disponibles et ce qui se passe concrètement, pour vérifier, par catégorie, que les données collectées sont bien déclarées.
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